Dans l’article précédent nous nous sommes concentrés sur les directions à prendre à l’école pour répondre à l’enjeu écologique (s’immerger, agir, savoir, repenser). Nous allons maintenant nous centrer sur le rôle de l’EPS pour participer à cette dynamique, en montrant sa place originale et essentielle à l’école, à travers la prégnance du corps et des émotions dans notre discipline, et la possibilité plus grande de faire cours en milieu naturel.
S’immerger
Le paragraphe ci-dessous prend appui largement sur le Dossier de veille de l’IFÉ, « Éduquer à l’urgence climatique » (n°133, Mars 2020) quant aux références et arguments généraux.
Dans de nombreux articles de recherche, la déconnexion à la nature est considérée comme un problème à l’origine des crises socio-écologiques. Selon Prévot et al. (2018), le sentiment d’appartenance au monde naturel, est un facteur prédictif de la préoccupation et du comportement environnemental futurs. Le jeu libre dans les environnements naturels a été positivement corrélé à une plus grande empathie et à un lien accru avec la nature (Louv, 2010, cité par Proctor et al, 2020 ; Kemple et al., 2016 cités par Proctor et al., 2020), et des études ont associé les expériences positives de l’enfance dans la nature aux consciences écologique ou environnementale de l’adulte (Ardoin, 2020 ; Nisbet, Zelenski et Murphy, 2009 cités par Barrable et al., 2021 ; Molinario et al., 2020). Ainsi, les personnes engagées dans la protection de l’environnement (naturalistes, biologistes de la conservation, éthologues) font souvent référence à des « expériences positives de nature » vécues durant l’enfance ou l’adolescence, abordant la dimension émotionnelle du processus de rencontre du monde (Beery et Jørgensen, 2018).
Dans ce cadre, pour faire face aux enjeux écologiques, il semble fondamental d’augmenter le temps de contact et de lien avec l’environnement naturel. L’école aujourd’hui sensibilise principalement les jeunes aux enjeux écologiques par la raison et des informations scientifiques (Coquidé, 2017). L’expérimentation concrète de la nature à l’école est aujourd’hui anecdotique, alors qu’elle est fondamentale.
Ne serait-ce pas la place que l’EPS devrait principalement occuper à l’école pour répondre aux enjeux écologiques ? Avec sa spécificité du corps et du mouvement. Avec des activités qui se pratiquent en pleine nature (APPN). Avec la plus grande facilité d’aller dehors, d’aller au contact et de travailler le ressenti sur son corps ? L’EPS doit permettre aux élèves d’expérimenter le contact avec l’environnement non-humain. Plus l’on y passera du temps avec les élèves, plus l’école pourra resserrer ce lien (Barrable et al., 2021).
Aujourd’hui, rares sont les cours d’EPS qui se déroulent en milieu naturel, même dans le cadre des APPN (source ?). Une des raisons se trouve dans l’éloignement des établissements des forêts et prairies. La raison se trouve également dans l’absence de cette visée dans les programmes EPS autant que dans le système scolaire au sens large. Proposons maintenant des pistes pour intégrer cet enjeu en EPS.
Pendant la leçon d’EPS
Tous les établissements ne disposent pas d’espaces naturels à proximité. Pourtant même dans les écoles situées en ville, il est possible d’accéder à des parcs où des arbres, des plantes et un peu de verdure sont présents. Autant de moyens de faire accéder aux élèves, de manière plus ou moins intense, à l’immersion avec la flore et la faune environnante.
Pourquoi ne pas inscrire dans les textes officiels, comme l’obligation du savoir-nager au collège et donc des temps à la piscine, deux cycles obligatoires en milieu naturel au collège? Petits parcs urbains pour les plus démunis, forêts pour les chanceux. La course d’orientation semble être l’activité la plus simple à mettre en place, mais la randonnée, le VTT ou tout autre activité ayant lieu dans la nature peut avoir sa place. La randonnée, pratique rarement enseignée en EPS est pourtant riche en apprentissages moteurs tout en favorisant la santé et le bien-être des élèves. Elle peut devenir un moyen très intéressant d’observer son environnement en parcourant des lieux communs et en découvrant leur richesse potentielle.
D’autre part, si l’environnement de l’établissement ne le permet pas du tout, il est possible de préparer un cycle en milieu artificiel, par exemple l’escalade, ayant pour finalité une sortie longue (une journée ou plus) dans un milieu naturel. La marche d’approche, le pique-nique du midi, autant que les temps d’escalades sont alors autant de temps qui favorisent la découverte de l’environnement, et le désir de s’y plonger à nouveau !
Nous y reviendrons dans la thématique « savoir », mais nous pensons que ces activités, pour gagner en puissance, peuvent s’appuyer sur l’environnement, comme outil d’apprentissage. L’activité physique devient un moyen pour sensibiliser à la richesse de la flore et de la faune, (la nature au sens large) et favoriser l’immersion des élèves dans la nature, facteur important des comportements pro-écologiques.
Pour favoriser l’intensité et la force de ces temps en immersion, nous pouvons nous appuyer sur la spécialité de notre discipline, le corps. Plus précisément ces ressentis et sensations. Tout comme en course à pied, on s’intéresse à la fréquence respiratoire et les sensations dans les jambes pour atteindre son objectif, ou en yoga, on se focalise sur les parties du corps en tension à travers les mouvements, l’immersion en milieu naturel peut permettre de se focaliser sur les ressentis corporels pour favoriser le lien avec l’environnement. Le corps et ses ressentis, cœur de l’EPS. Les odeurs que l’on traverse, l’humidité d’un sous-bois, la richesse florale au printemps, la texture des feuilles et des écorces sous les doigts, la diversité et les couleurs des fleurs, autant de perceptions de notre environnement qui viennent s’inscrire dans le corps. On pourrait imaginer des excursions qui nous entraineraient vers différents lieux remarquables, dans lesquels, à chaque fois, on prendrait un petit temps pour se concentrer sur nos sensations et nos ressentis, enrichissant l’immersion en milieu naturel en plus de l’expérience corporelle.
Lors de projets interdisciplinaires
Les projets interdisciplinaires, qui se finalisent par une sortie en nature sont un formidable levier pour immerger les élèves dans la nature. Un lien naturel semble nous lier avec la SVT, pour une randonnée, ou une course accompagnée d’observations géologiques ou biologiques, mais on peut imaginer danser en forêt avec un travail avec l’art plastique. Toutes les disciplines peuvent trouver leur place dans ce genre de projets. L’essentiel est de répéter les immersions en milieu naturel.
A l’Association Sportive
Et pourquoi pas, à l’AS, favoriser des APPN ou autres pratiques en nature, pour augmenter la mise en contact avec le milieu naturel.
Une AS « aventure en nature » qui vise à immerger et faire découvrir aux élèves leur environnement.
Lors de sorties scolaires / voyages scolaires / journées banalisées
Il est fréquent que l’équipe EPS organise un voyage scolaire. Nous connaissons le traditionnel voyage au ski qui permet des expériences fortes pour les élèves et une immersion en montagne. Pourtant elle ne permet pas de sensibiliser les élèves à ces enjeux de manière convaincante, et cohérente. Les remontées mécaniques sont assez fortement émettrices de CO2 et l’installation des remontées mécaniques remplace des espaces naturels anciennement riche de biodiversité. Pour autant, le voyage au ski est une preuve de la capacité du prof d’EPS d’organiser des voyages à partir de l’EPS.
Plusieurs pistes peuvent-être imaginés lors des voyages scolaires, que des collègues ont probablement déjà exploré. Les enseignants d’EPS peuvent organiser des randonnées itinérantes, à pied ou à vélo, pour traverser et découvrir les plaines et prairies de leur région, les montagnes et le bord de mer, autant de biotopes fascinants que l’activité physique permet de découvrir et d’expérimenter. Pourquoi ne pas camper, dormir à la belle étoile, pour intensifier l’immersion dans le milieu naturel ! Nous pensons aux collègues profs de sport en Suisse, qui disposent chaque année de deux semaines banalisées pour les sorties natures. Un réel levier d’expériences de nature, qu’il nous semble simple et nécessaire de favoriser à l’école, par son inscription dans le quotidien d’une année scolaire pour tous les âges !
Repenser
Nous vivons dans une société complexe et interdépendante, dans laquelle il semble bien difficile de changer des points problématiques relatifs aux enjeux écologiques. S’il est important de savoir, cela n’est pas toujours suffisant pour créer du changement autant individuel que collectif. Ainsi il nous semble fondamental d’avoir un regard critique sur nos modes de consommation, autant que notre mode de vie, et chercher à trouver des solutions convaincantes et réalisables pour un monde plus respectueux du vivant tout en répondant aux besoins humains de bonheur et d’épanouissement. Il n’existe pas de solution toute simple. De plus, il nous semble extrêmement riche de favoriser la réflexion, la projection dans le futur et la créativité des élèves, autant de compétences qui seront utiles dans les années à venir. Repenser notre société, c’est autant la critiquer que chercher des pistes, dans un tout complexe, pour trouver un autre équilibre. C’est également prendre conscience que notre système actuel est en inadéquation complète avec les crises environnementales en cours, et qu’il est nécessaire de réaliser des changements importants, parfois au prix d’un certain confort ou d’habitudes, si nous souhaitons arrêter la destruction effrayante de notre environnement, la destruction d’espèces, l’érosion des sols, l’augmentation de la fréquence et de l’intensité de catastrophes naturelles et le réchauffement climatique. L’EPS peut, de manière directe ou indirecte, répondre à cet enjeu. Elle doit s’intégrer dans cette dynamique qui se doit être scolaire.
Pendant la leçon d’EPS
Partir des pratiques physiques existantes ou imaginer de nouvelles activités physiques, de nouvelles règles. Imaginer de la coopération à la place de la compétition, de l’entraide au lieu de l’individualisme. Les activités physiques et la création de règles originales peuvent permettre d’imaginer d’autres rapports à l’autre, d’autres modes de fonctionnement, et encore plus simplement montrer qu’il est possible de faire autrement, et que ca marche. Cela peut-être l’occasion de créer des débats et des discussions à partir de l’activité physique, puis des les élargir à l’échelle de la société.
Bien que le temps passé en nature semble être un élément central pour se reconnecter et favoriser des sentiments pro-environnement, nous pensons qu’une réflexion s’impose sur la forme et le fond des pratiques à proposer. Les activités, pour s’ancrer dans les expériences marquantes des élèves doivent favoriser l’émerveillement et le plaisir, l’observation et la force expérientielle (toucher, sentir…). Faire du VTT ou de la course d’orientation en forêt est intéressant, mais la forêt est alors un lieu que l’on traverse, un support pour la pratique. Est-ce que notre environnement, la nature n’est qu’un support pour l’être humain ? N’est-ce qu’un outil à notre service ? C’est ce que peut faire penser le sport conventionnel. Ne serait-il pas possible de faire de l’activité physique pour observer un autre rapport au vivant ? Laisser des lieux libres et non utilisés par l’homme ? L’activité physique aurait alors pour but de simplement observer et répertorier la diversité et richesse de ces lieux vierges de traces humaines. On pourrait aussi imaginer de l’activité physique qui favorise la préservation de ces lieux.
Il nous semble intéressant de repenser nos pratiques et d’en imaginer d’autres. Prendre des temps d’observation des plantes et animaux, des paysages et biotopes, pour observer au plus près la beauté et fragilité de notre environnement. On pourrait alors imaginer en VTT, un suivi d’itinéraire avec apprentissage technique, ponctué par des moments d’arrêts dans des lieux intéressants pour l’observation, le touché, le ressenti, comme élément faisant partie intégrante du cycle.
Lors de projets interdisciplinaires
Les possibilités sont infinies avec l’utilisation de la pratique physique comme moyen de repenser notre monde. Repenser les compétitions sportives internationales autant que l’incidence de nos pratiques physiques sur l’environnement, par exemple les APPN ? Repenser ces pratiques, proposer des alternatives, et les vivre par le corps.
A l’Association Sportive
Nous en avons déjà parlé dans la partie « Savoir », intimement liée à cette partie « repenser ».
Lors de sorties scolaires / voyages scolaires / journées banalisées
Rencontrer des acteurs du changement. Travail créatif, imaginatif
Savoir
Prendre conscience de l’urgence écologique est un levier important de sensibilisation. Connaître et comprendre les causes et conséquences du réchauffement climatique devraient permettre d’essayer d’agir pour éviter ces causes ! Sans cette connaissance, même avec une volonté de protéger l’environnement et changer ses pratiques, nos actions ne seront pas pertinentes. Les connaissances, aujourd’hui scientifiquement avérées, avec chiffres à l’appui permettent également de faire prendre conscience de la gravité de l’enjeu aux jeunes non sensibilisés.
Le savoir est depuis longtemps au centre des enseignements scolaires. Bien qu’il n’y ait pas de discipline autour de l’enjeu écologique, chaque discipline peut participer à informer et enrichir les connaissances des élèves. Dans les programmes de nombreuses disciplines, des contenus émergent doucement sur cette thématique, prenant souvent comme angle d’attaque le développement durable, que nous critiquons par ailleurs. C’est une avancée, qu’il est encore nécessaire de renforcer dans toutes les disciplines. En EPS, il n’est aucunement exigé de transmettre des connaissances sur ce sujet. Nous allons ici montrer qu’il est possible, comme dans toutes les matières, de partager des connaissances qui permettront aux élèves d’agir de manière la plus pertinente et en connaissance de cause, par rapport à l’enjeu écologique.
Pendant la leçon d’EPS
L’EPS centre ses apprentissages sur le corps. Les savoirs sont le plus souvent au profit des apprentissages moteurs. Ainsi si un cours magistral sur le réchauffement climatique n’a pas sa place en EPS, des connaissances sur cette thématique peuvent-être distillées dans le cadre de la pratique sportive. A fortiori dans toutes les activités de pleine nature, il est possible lors d’un temps de la séance de parler de la préciosité autant que la fragilité de ce qui nous entoure, ainsi que la menace que peut peser sur cet environnement, en abordant ses causes.
Il est aussi possible de faire apparaitre l’enjeu à l’intérieur de la pratique ou de l’exercice. On peut ainsi sur chaque balise de CO donner des informations où des chiffres sur ces enjeux et demander aux élèves de non pas donner un numéro de balise, mais de retenir une phrase ou idée forte prouvant qu’ils ont trouvé la balise. D’autres pratiques, dans de nombreuses activités sont possibles ou restent à inventer, c’est aussi l’objet de notre collectif.
Lors de projets interdisciplinaires
Si l’enseignant d’EPS souhaite légitimement rester dans le cadre traditionnel de sa discipline, l’activité physique peut-être le moyen de transmettre des connaissances sur l’enjeu écologique dans d’autres disciplines, dans le cadre d’un projet interdisciplinaire.
On peut imaginer un cycle de kayak, où l’on apprend les règles de sécurité et techniques de pagaie pour finalement réaliser une journée d’exploration d’une rivière. En SVT, il est alors possible d’observer la faune et la flore, et en histoire géo de faire le lien avec le réchauffement climatique.
A l’Association Sportive
Compétitions AS. Les compétitions sont le lieu festif et conviviales de rencontre d’établissement. Ils nécessitent des déplacements en voiture, en bus, parfois en avion pour certains championnats de France. Ils exigent du matériel, parfois des gobelets et autres goodies. Il nous semble intéressant de prendre des petits temps pour parler aux élèves de la possibilité de changer certaines pratiques (modes de transport, goodies, matériels) pour diminuer l’impact sur notre environnement et ainsi aborder les enjeux écologiques. Chaque compétition pourra illustrer ce qu’elle a réussi a faire et ce qu’il reste encore à améliorer.
Lors de sorties scolaires / voyages scolaires / journées banalisées
En sortie scolaire, il est plus facile de prendre du temps pour transmettre des connaissances qui font écho aux activités de la journée. Organiser une fresque du climat, des débats, des activités de recherche sur les causes de l’affaiblissement du milieu naturel permet d’apporter aux élèves des connaissances concernant l’enjeu écologique. Si le corps et l’activité physique peuvent prendre une place importante, et nécessaire, son intégration à des jeux et activités autour de l’écologie vont renforcer son impact. On observe par la pratique que les élèves sont beaucoup plus impliqués lorsqu’ils prennent du plaisir, ce que l’activité physique peut largement favoriser lors des sorties scolaires.
Agir
Puisque l’action fait du bien, mobilise, et donne du sens aux apprentissages. Pour lutter contre l’éco-anxiété autant que pour prouver aux élèves qu’il est possible de faire bouger les choses, l’enseignant d’EPS a les moyens de mettre en action les élèves.
Pendant la leçon d’EPS
En partant du principe que nous mettons en place des cycles d’EPS visant à sensibiliser les élèves à l’enjeu écologique par le corps, il pourrait être intéressant d’utiliser les sciences participatives pour engager les élèves dans un travail de recensement de la faune et flore environnante, dans des parcours en randonnée, VTT ou encore kayak. Les élèves participent alors à l’amélioration des connaissances scientifiques et la préservation de ces milieux naturels. Il est également possible dans des activités spécifiques comme le VTT, d’agir en apprenant à réparer son vélo plutôt que d’en racheter un et pourquoi pas préparer les élèves à une sensibilisation de leurs camarades.
Lors de projets interdisciplinaires
Les possibles sont infinis, les projets nombreux. On peut s’inspirer du déjà existant ou proposer de nouvelles idées. Transformer une partie du lycée. Entrée en contact avec la mairie pour faire un parcours sportif qui aborde la diversité.
A l’Association Sportive
Science participative, dans un AS « aventure nature ». Dans cette même AS centrée sur la nature, on pourrait imaginer un travail de cartographie d’un lieu et d’une démarche de protection et de préservation en lien avec l’ONF où la mairie, pour créer une dynamique d’action de préservation d’un lieu à proximité de l’établissement.
Lors de sorties scolaires / voyages scolaires / journées banalisées
Participer à une action concrète, protection de l’environnement, science participative… Ramassage de déchets…
Bibliographie
Ardoin, N. M. et Bowers, A. W. (2020). Early childhood environmental education : A systematic review of the research literature. Educational Research Review, 31, 100353. https://doi.org/10.1016/j.edurev.2020.100353
Barrable, A., Booth, D., Adams, D. et Beauchamp, G. (2021). Enhancing Nature Connection and Positive Affect in Children through Mindful Engagement with Natural Environments. International Journal of Environmental Research and Public Health, 18, 4785. https://doi.org/10.3390/ijerph18094785
Coquidé, M. (2017). La nature à l’école. Dans C. Fleury & A.-L. Prévot (Dir.), Le souci de la nature (CNRS éditions, p. 61 74).
Molinario, E., Lorenzi, C., Bartoccioni, F., Perucchini, P., Bobeth, S., Colléony, A., Diniz, R., Eklund, A., Jaeger, C., Kibbe, A., Richter, I., Ruepert, A., Sloot, D., Udall, A. M., et Bonaiuto, M. (2020). From childhood nature experiences to adult pro-environmental behaviors: An explanatory model of sustainable food consumption. Environmental Education Research, 26(8), 1137 1163. https://doi.org/10.1080/13504622.2 020.1784851
Prévot, A.-C., Clayton, S., & Mathevet, R. (2018). The relationship of childhood upbringing and university degree program to environmental identity : Experience in nature matters. Environmental Education Research, 24(2), 263 279. https://doi.org/10.1080/13504622.201 6.1249456
Proctor, R., Guell, C., Wyatt, K., & Williams, A. J. (2020). What is the evidence base for integrating health and environmental approaches in the school context to nurture healthier and more environmentally aware young people? A systematic scoping review of global evidence. Health & Place, 64, 102356. https://doi.org/10.1016/j. healthplace.2020.102356
Article rédigé par Victor Waqué
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